Marie-France Cardinal: Ahuntsic Courrier – September 12, 1999
L’agent sociocommunautaire du poste de quartier 27, Georges Manoli, offrait la chance aux femmes le mercredi 17 novembre d’apprendre quelques trucs pour se défendreen milieu urbain.
Georges Manoli donne ce type de conférence depuis quelques années déjà. Les séances de trois heures apportent les outils nécessaires aux victimes de violence de toutes sortes. Trois ateliers sont montés: le premier sur le «date rape» (le viol par un ami), le deuxième porte sur la pédophilie et le troisième se penche sur la sécurité des femmes en milieu urbain. M. Manoli sera en mesure d’offrir une quatrième formation en février prochain, alors que cette fois il expliquera comment enseigner aux enfants d’éviter la brutalité à l’école.
Enseignant d’éducation physique de formation, M. Manoli fait un survol rapide des situations dangereuses hypothétiques: au guichet automatique, à la maison lorsqu’elles sont seules et comment réagir si elles sont poursuivies. «Dans l’atelier de la sécurité des femmes, je porte l’équipement de hockey pour ne pas me blesser pendant les simulations», expliquait l’agent sociocummunautaire. Les femmes participantes peuvent de la sorte appliquer la théorie qu’elles viennent d’apprendre.
M. Manoli est convaincu de l’efficacité des ateliers. «Ceux qui viennent à la simulation voient vraiment comment on doit réagir, ce qui peut prévenir bien des coups», expliquait-il. Des petits détails comme les clefs de voiture peuvent sauver la vie des gens, il s’agit seulement de suivre les conseils données lors des séances comme celles de M. Manoli.
Les participantes pouvaient poser des questions à la fin de l’atelier à leur agent sociocommunautaire, tout en s’assurant de recevoir une réponse claire provenant d’un spécialiste. M. Manoli a étudié la problématique de la violence faite aux femmes sous presque toutes ses formes. «Ce qui est bien maintenant c’est qu’il m’est possible d’offrir mon expertise aux gens du quartier gratuitement», concluait-il.