Paul Sauvé s’entraîne au karaté avec ses enfants, Sara-Maude et Charles-Antoine, depuis cinq ans. La pratique de ce sport en famille lui permet de participer activement au développement des habiletés de ses enfants.
C’est en inscrivant ses enfants au Tðkon Karate and Jiu-jitsu club de Beaconsfield que Paul Sauvé découvre cet art martial qui se nomme le Shorinjiryu Kenkokan karatedo. Le Sensei (maître-enseignant) lui demande alors de se joindre au premier cours afin d’aider ses enfants. Il prend goût à ce sport immédiatement ! Après quelques tournois régionaux à Beaconsfield et Sainte-Sophie en 2011, 2012 et 2013, Paul a été médaillé de bronze et sa fille Sara-Maude médaillée d’argent au Canadian Koshiki Karate (Safety Contact) Open Championships à London (Ontario) en 2014. La même année, à la Koshiki Cup, Paul était médaillé d’argent et son fils Charles-Antoine médaillé de bronze.
« Pour mes enfants et moi, un élément primordial pour nous permettre d’apprécier ce sport est la grande patience de notre Sensei George Manoli ainsi que l’esprit d’équipe des autres karatekas de notre club. C’est toute une aventure que je poursuis avec eux ! Notre Sensei dit toujours qu’il est facile de pousser des enfants dans une activité et de leur dire ‘‘Vas-y, tu peux faire mieux que cela !’’ mais de participer avec eux, d’apprendre et de comprendre les mêmes notions et techniques de combat, c’est très exigeant.
« Afin de participer aux tournois, il faut suivre un programme d’entraînement rigoureux étalé sur plusieurs semaines. Il est aussi nécessaire de bénéficier de quelques années d’expérience afin de faire honneur au Dojo que l’on représente. Le karaté Shorinjiryu Kenkokan requiert une grande capacité de concentration, de la rigueur, de la discipline, du contrôle de soi et beaucoup de patience. Ce sport permet d’amener les enfants à développer leur estime de soi, de croire en leurs moyens et de savoir qu’ils ont les outils en eux pour relever différents défis. Il n’y a rien qui s’acquiert sans effort. Les enfants apprennent aussi à se responsabiliser car ils doivent s’assurer de bien connaître leurs techniques et la théorie de cet art martial pour leur passage de ceinture.
« Nous nous entraînons ensemble deux fois par semaine le jeudi et le samedi, en tout sept heures par semaine. Mon garçon de neuf ans se pratique avec les plus jeunes et ma fille de douze ans s’entraîne aux adultes avec moi (elle suit le même programme). Bien qu’exigeant, l’entraînement se fait dans un environnement ludique et sécuritaire afin que tous (petits et grands) puissent y trouver de l’agrément et le désir de s’améliorer. Nous suivons aussi des cours l’été avec un Senpai (élève senior, ceinture noire), un soir par semaine dans un parc. J’y vais avec mes enfants et des amis des enfants du Dojo.
« J’ai toujours tenté d’encourager les enfants, ne pas les traîner de force à l’activité (pas toujours facile les premières années…). Il fallait qu’ils trouvent leur propre source d’inspiration et qu’ils se fixent leurs objectifs. Mon fils a par ailleurs convaincu trois de ses amis à se joindre à notre club (ils y sont maintenant depuis deux ans). Nous sommes tous les trois prêts à relever, en famille, les défis exigés pour atteindre les prochains niveaux. Qui sait si moi ou mes enfants enseignerons plus tard le karaté ?